Neuroself

Pour commencer, je souhaiterais remercier les éditions Ex Æquo pour l'envoi de ce service presse.
J'ai longuement hésité à lire un policier, genre littéraire bien loin de mes choix habituels. Mais, avec cette maison d'édition je n'ai jamais été déçue, et je leur fais confiance pour me surprendre. J'aime être bousculée parfois et sortir des sentiers battus. Communément, le policier, je l'aime sur la toile, or pourquoi pas voir ce que cela donne en roman. Pari gagné, j'ai été happée, dès les premières pages, par l'histoire.
Il s'agit d'une enquête d'un double-meurtre avec suicide du tueur menée par l'adjudant-Chef Pierrick Legall de la Section de Recherche de la gendarmerie en Bretagne, et de son équipe.
Grâce à l'intuition de Pierrick et de deux pièces à convictions que sont les 2 micro-puces Neuroself trouvées dans le cadavre de l'assassin, l'affaire n'est pas classée.
Cette enquête va le mener de Nantes à Paris et Lyon en passant par Bordeaux à un rythme effréné.
L'art de Cécile Dubart consiste à nous décrire des personnages dans leur quotidien, parfois atypiques, mais avec une précision chirurgicale, pour ce qui est des services dans lesquels ils évoluent; la N'Tech , l'IML où le légiste pratique l'autopsie, l'AnaCrim... et les fonctions primaires des Neuroselfs. Tout ceci apporte énormément à l'intrigue, et nous sommes entraînés inexorablement, quasi indépendamment de notre volonté. Mais pour alléger le récit, qui est vraiment prenant, l'auteur sème de-ci de-là quelques pointes d'humour, avec brio.
Vous avez compris, je pense, que cette nouvelle policière a vraiment suscité mon intérêt, je me suis laissée prendre au jeu, et je vais en redemander, Cécile Dubart, besoin d'une suite...
Finaliste du Prix Zadig 2021 et nous comprenons mieux pourquoi.
A lire absolument, vous ne serez pas déçus.